Facebook est un espace fliqué et alors ?
Les réseaux sociaux sont une source inépuisable d’informations pour la police, la justice et les autorités. Les personnes recherchées par les forces de l’ordre peuvent être localisées et appréhendées grâce aux informations qu’ils partagent imprudemment avec leurs amis sur Facebook. Transparence peut être synonyme de traçabilité.
Facebook peut être un moyen d’influence voire un moyen de contrôle. « Si la police nous demande par exemple : nous voulons trouver cette personne qui vend de la drogue, alors nous l’aiderons probablement » reconnaît Debbie Frost, porte-parole de Facebook (“Facebook : mes amis, mes amours…des emmerdes !” Olivier levrard et Delphone Soulas. Ed. Michalon). Les polices du monde entier ont l’habitude de ce genre de requête.
On se heurte à un étrange paradoxe : alors que les internautes sont prompts à se rebeller contre le projet de fichier policier Edvige, qualifié de liberticide, nombre d’entre eux se confient sans pudeur, en texte et en images, sur Facebook qui peut facilement être utilisé contre eux par la police, la justice avec toute la puissance d’Etat. Si Facebook fait moins peur, serait-ce parce qu’ils sont le fait d’entreprises privées et de non des Etats eux-mêmes ?
Ce fichage policier, sinon illégal et amoral, est tout du moins problématique d’un point de vue démocratique.
english version