Un projet techno qui change le monde dans lequel nous vivons
Notre société un brin névrotique vit au rythme des révolutions technologiques annoncées. Elles s'enchainent et se combinent dans un grand fatras de Pif, Baoum, Net-Waaaa! Bien malin qui pourra décrire le monde dans lequel vivront (peut-être) ses petits enfants. Pendant que la marmite est sur le feu, le citoyen lambda s'initie, s'étonne ou bien s'en fout. Souvent les trois ....
Entre les Fake News, Facebook, Google&Co, la reconnaissance faciale généralisée, les smartphones amis et/ou ennemis, etc,etc. il n'est pas facile d'y voir clair dans le paysage digital. Un monde plein de possibles mais salement technique dès qu'on tente d'expliquer le comment du pourquoi.
Le Gsara-Charleroi a donc proposé à différents groupe de personnes volontaires, un module de réflexion et d'expression sur ces questions (parfois angoissantes) liées au "digital". Au dela du partage de connaissance sur ces technos (voir liste ci-dessous), nous avons voulu éprouver le fonctionnement des plateformes qui s'appuient sur la notation pour réguler leur écosystème ( Ebay, Ali-Baba, Facebook, etc...). Plusieurs fois par jour, nous-nous donnions des notes, une cote sur 5 étoiles, comme sur le Net. A force de générer ainsir des cotes et des données à l'intérieur du groupe, nous avons pu tirer quelques conclusions sur ce mode de régulation.
En parallèlle de ces temps d'animation des groupes, nous proposons aux participants de s'interresser aux technologies digitales aujourd'hui en déploiement sur nos territoires. Beaucoup de changement sont encore à venir. Et en tant que citoyen, nous y sommes mal préparés. Nous voulons donc provoquer le débat et la discussion et pousser ces questions d'aujourd'hui dans la sphère publique.
Facebook, la presse et autres fakes
Plus la quantité d'informations circule, plus nous comptons sur des dispositifs réputés pour les évaluer. Ce qui rend cela paradoxal, c'est que l'accès considérablement accru à l'information et au savoir que nous avons aujourd'hui, ne nous habilite pas ou ne nous rend pas plus autonome sur le plan cognitif. Au contraire, cela nous rend plus dépendants des jugements des autres et des évaluations des informations auxquelles nous sommes confrontés.
À partir de «l'ère de l'information», nous nous dirigeons vers «l'ère de la réputation», dans laquelle l'information n'aura de valeur que si elle est déjà filtrée, évaluée et commentée par d'autres. Vue sous cet angle, la réputation est devenue aujourd'hui un pilier central de l'intelligence collective. C'est le gardien de la connaissance, et les clés de la porte sont tenues par d'autres.
le contrôle social à la chinoise : on se note les uns les autres
PEKIN : Imaginez un monde où un gouvernement autoritaire surveille tout ce que vous faites, accumule d’énormes quantités de données sur presque toutes les interactions que vous faites, et vous attribue un seul score qui mesure à quel point vous êtes « digne de confiance ».
Dans ce monde, qu’il s’agisse d’un prêt en souffrance ou de la critique du parti au pouvoir, d’un feu rouge ou d’un manque de soin de vos parents, vous pourriez perdre des points.
Et dans ce monde, votre score devient la vérité ultime de qui vous êtes – il détermine si vous pouvez emprunter de l’argent, amener vos enfants dans les meilleures écoles ou voyager à l’étranger ; si vous obtenez une chambre dans un hôtel chic, un couvert dans un restaurant de haut niveau – ou même simplement obtenir un rendez-vous amoureux.
Nous avons expérimenté entre-nous cette dimension de 'notation sociale' tout au long de l'animation. Voyez nos conclusions.
les Smart Cities
Des territoires intelligents pour y vivre mieux ?le micro-travail
Les tâcherons du Net ?Techno-determinisme catastrophe
Les scénarios catastrophes s'étalent sur nos écrans, les medias s'en gargarisent, les artistes s'en emparent et les citoyens restent bouches bées. Face à l'arrivée annoncée des 7 plaies d'e-gypte sur nos démocraties, nos dirigeants semblent absents, hors débat, hors jeu. Alors que les différentes technologies qui émergent aujourd'hui via le digital permettent d'imaginer de nouveaux possibles, d'espérer un monde plus juste; la classe politique ne s'empare d'aucun de ces enjeux ( exception faite de la récente mise en place du RGPD par l'Europe). Nous constatons chaque jour l'éloignement symbolique entre la théorie et la mise en pratique. Spécialement avec des publics exclus de la sphère du travail.
A l'heure de l'intelligence artificielle et alors que l'urgence écologique a été décrétée, les seules politiques numériques déclarées par les partis politiques belges parlent exclusivement de création d'emploi. Chimère d'un monde qui semble déja révolu depuis belle lurette pour bon nombre de citoyens.... Comment ne pas sombrer dans le repli sur soi, comment espérer échapper à un avenir tout droit sorti de 1984?
