atelier de questionnements numériques - Gsara Charleroi 2018
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(...) plus la quantité d'informations circule, plus nous comptons sur des dispositifs réputés pour les évaluer. Ce qui rend cela paradoxal, c'est que l'accès considérablement accru à l'information et au savoir que nous avons aujourd'hui ne nous habilite pas ou ne nous rend pas plus autonome sur le plan cognitif. Au contraire, cela nous rend plus dépendants des jugements des autres et des évaluations des informations auxquelles nous sommes confrontés. À partir de «l'ère de l'information», nous nous dirigeons vers «l'ère de la réputation», dans laquelle l'information n'aura de valeur que si elle est déjà filtrée, évaluée et commentée par d'autres. Vue sous cet angle, la réputation est devenue aujourd'hui un pilier central de l'intelligence collective. C'est le gardien de la connaissance, et les clés de la porte sont tenues par d'autres.
ref: https://aeon.co/users/gloria-origgi

Conclusions du groupe Avanti sur la pratique des quotations entre individus

Durant les trois journées consacrées à l'activité, nous avons consacré plusieurs moments pour donner des 'notes'. Des notes au gens, des notes à des commerces de Marchienne, des notes pour qualifier des relations interpersonnelles ou des moments partagés entre nous.

(Ex: Quelle note donnerais-tu à la précédente pause-clope et pourquoi ?  Quelle note donner à Laetitia ce matin ? Comment noteriez-vous les interventions de l'animateur depuis le début de la journée ? etc.)

Certains participants ont tenté des tactiques d'alliance, des tactiques de flatteur, d'autres ont été opportunistes, d'autres encore ont voté constamment dans la moyenne du groupe.

Les conclusions sur ces expérimentations sont les suivantes :

-Les absents ont toujours tort

-Les extrèmes ne paient pas

-un rôle utile au groupe aide à se maintenir aux meilleurs places du classement ( ici typiquement: celui qui fait à manger pour les autres)

-Le système est plus 'juste' si on a obligation de voter. A défaut, on ne vote que pour des "coups de gueule" et la note descend inexorablement

-Le hold-up est possible sur des échéances fixes. En fin de journée, lorsque vient son tour d'être noté, on est tout gentil. une fois que vient notre tour de s'exprimer, on colle un zéro à tout le monde et, hop! On se retrouve momentanément en haut du classement. Mais le lendemain, ce genre d'attitude se paie ....

Facebook, la presse et autres fakes

Une des caractéristiques de notre expérience de groupe était que tout le monde se connaissait et que l'on se notait "les yeux dans les yeux". Peu de malentendus, peu de secret, peu d'information complémentaires. Les votes étaient simples, sans formulations alambiquées ou enjeux cachés.

Mais, dans le vaste monde réel qui nous entoure, la réalité n'est souvent pas si simple à envisager, les questions qui se posent sont plus complexes et relèvent de multiples facteurs contextuels. Nous voyons le vaste monde (celui qui est au-delà de Marchienne) à travers le prisme des médias ( articles, photos, vidéos, rumeurs, faits actés par des journalistes mainstream ou pas ...)   Durant la semaine, l'avocat de Mr Trump à déclaré :
nous plongeant de plein pied dans la problématique démocratique du journaliste-vérificateur, nécessaire -ou pas- à nos démocraties chancellantes....





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